Voyage ornithologique au Sénégal
Compte rendu d’un voyage ornithologique en Casamance
Voici un article écrit par des membres du Corif et de la LPO. Un témoignage sur leur voyage ornithologique en Casamance.
Le Polydactylus Quadrifilis, de la famille des Polynemidae, communément appelé Capitaine, est un poisson d’Afrique de l’Ouest. Poisson mythique pour les pêcheurs en quête de sensations fortes.
C’est un poisson robuste aux écailles argentées pouvant atteindre de grandes tailles. Il a la particularité d’avoir sous sa gorge des sortes d’antennes tactiles qui lui servent à détecter ses proies. Il a également le nez et les yeux recouverts d’une membrane translucide semblable à du plexiglas.
Le Capitaine se pêche en surf casting aux abords d’estuaires des grands fleuves africains. A soutenir en palangrotte avec de jolis vifs ou des crevettes. Mais il y a une technique de pêche nettement plus fun et à l’efficacité incontestable si l’on veut mettre au sec un joli spécimen de manière régulière. Il s’agit de la pêche verticale au leurre souple, LS pour les adeptes !!! Une technique largement abordée lors de nos séjours pêche au Sénégal
La Casamance est parsemée de mangroves. Le fleuve et trois autres grosses embouchures approvisionnent la région en eau de mer et en poissons au cours de marées successives. C’est un vrai labyrinthe composé de palétuviers créant des centaines d’îles isolées où l’on peut observer une faune avicole dense.
Les fonds, le plus souvent vaseux, varient énormément avec des bancs de sable, des canaux et des fosses. Il faut une bonne connaissance des lieux pour s’aventurer à y naviguer. Pour pêcher en verticale, il faut rechercher les postes où peuvent se tenir les capitaines; ceux-ci affectionnent les canaux d’une profondeur de 6 à 8 mètres qui présentent la particularité d’avoir un fond couvert de petites roches ou d’un tapis de coquillages.
Ce genre de poste les attire car les bancs de crevettes, petits poissons et crabes y sont présents. Les capitaines aiment également les mélanges de courants provoqués par deux cours d’eau qui se rejoignent et créant le plus souvent des fosses ou des cassures franches sur le fond.
La pêche verticale est la technique qui m’a apporté le plus de satisfaction que ce soit en termes d’efficacité ou de sensations fortes. Pour mettre un LS sous le nez des capitaines, j’utilise des dérives soigneusement exécutées (le plus souvent sous 6 à 8 mètres de fond). Le grand avantage à pêcher en dérive est d’apprendre à connaître ses spots sur le bout des doigts : à force de dérives et avec l’expérience on sait quasiment au mètre prés où aura lieu la prochaine touche.Trouver la « Strike Zone » est un avantage considérable!
Quand on pêche en verticale, on doit faire preuve d’une grande concentration sur son animation, les attaques sont souvent brutales et il faut être sur le qui-vive pour ne pas rater la touche. J’ai trois types d’animation. La première est faite de petites actions de pointes successives et assez nerveuses (l’action se limite à de petits coups de poignet), le but étant de décoller le leurre du fond de quelques centimètres seulement et de faire « rebondir » la tête plombée à la manière d’une balle de ping-pong. Cette technique est la plus efficace quand le poisson est très actif.
La deuxième animation est plus classique, à la manière d’une pêche au mort manié. Faite de tirées amples sur trois couches d’eau et de pause sur le fond (cette fois c’est l’avant-bras qui donne un peu plus d’amplitude à l’animation).
La troisième animation est celle considérée comme la vraie verticale par les spécialistes. Le principe est de faire évoluer son leurre au plus proche du fond, garder une distance régulière avec lui avec de temps à autre une reprise de contact. C’est, en fait, une animation hyper lente et c’est la vitesse de la dérive qui fera vivre, presque à elle seule, votre leurre. L’efficacité est saisissante.
Le casse tête de nombreux pêcheurs adeptes des pêches aux leurres est le grand nombre de modèles existant sur le marché. Lesquels choisir ? Je n’échappe pas à la règle et comme tous j’ai dans ma boîte de pêche un nombre incalculable de leurres différents. Mais je vais citer les plus efficaces ou les plus utilisés tout en gardant à l’esprit que tous peuvent fonctionner. Les plus efficaces sont les modèles de type Shad ; les vibrations émises par les queues de Shad sont visiblement très attractives pour le Capitaine. En deuxième position je préfère les Sandra et Twist, classiques mais toujours d’actualité.
Chez Delalande les Shad GT, Buster Shad, Sandra, Twist. Le Shad de Culprit: un leurre que je conseille vivement, peu connu en France il mérite pourtant d’être dans votre boîte de pêche. J’affectionne particulièrement le modèle rose fluo qui m’apporte de nombreuses touches. SHAD-X de FATKAT, Chez Flashmer le Blue Shad, Le One up Shad de Sawaruna
Quelle taille? La taille des leurres peut varier selon l’activité et le type de poissons présent sous le bateau. Prévoir des modèles de tailles diverses allant de 6 à 20 cm. Pour les grands leurres je place le plus souvent un hameçon triple voleur piqué sur le dos et relié avec un bout de tresse. Ce qui permet de garder un maximum de souplesse dans la nage du leurre.
Voilà encore un dilemme qui risque d’augmenter sérieusement le nombre de leurres dans votre boîte de pêche. Mais avoir une large palette de couleurs est indispensable si l’on veut être efficace au bon moment. Certains jours, quand le poisson est mordeur, je dirais que la couleur n’a pas trop d’influence sur les résultats de pêche. Que ce soit avec des couleurs vives, foncées ou claires voire translucides, quand les capitaines sont en chasse, ils n’hésiteront pas à taper lourdement sur vos pauvres et fragiles leurres.
Mais il y a des jours où trouver le bon coloris sauvera votre pêche. C’est quand le poisson est plus difficile qu’il faudra faire l’effort de changer de leurre régulièrement. Afin de déterminer quelle couleur sera la plus pêchante. En règle générale, mes couleurs favorites sont celles que je qualifierais de « flashy » (rose, vert et jaune fluo, orange) et les couleurs naturelles.
Il existe du matériel spécialisé pour les pêches dites verticales. Ce sont des cannes assez courtes d’environ 1m80. Mais on peut très bien s’en sortir avec une canne mort manié ou spinning. Je pêche personnellement avec un mort manié classique de 2m10 à l’action de pointe assez sensible mais suffisamment vigoureuse pour un ferrage optimal. La puissance de la canne doit être comprise entre 20 et 60 gr pour répondre aux différentes situations de pêche. Les cannes sont équipées de moulinets le plus léger possible. La taille allant de 5000 à 6500, ils sont tournants ou casting garnis d’une tresse de résistance de 20KG environ.
Montages / têtes plombées : Côté monture, je relie la tresse à un bas de ligne en fluoro de 50 à 60 centièmes de diamètre et d’au moins 1 mètre de long. Je réalise une ligature à l’aide d’ un nœud Grinner double que je trouve très rapide à réaliser et surtout très fiable. Les têtes plombées sont de grammages allant de 20 à 40 gr. Elles sont de type sabot mais les formes, ronde marchent très bien également.
Les Capitaines ne sont pas les seuls poissons à être sensibles aux vibrations d’un leurre souple. Les Ombrines et Otolithes chassent le plus souvent en banc. Ces poissons apportent de nombreuses touches et les doublés voire triplés peuvent s’enchaîner au fil des dérives. Il arrive aussi que les barracudas chassent sur les fonds; on enregistre alors de belles touches ponctuées de rush tout en vitesse.
Par contre il faut s’attendre à perdre quelques montures. Le bas de ligne en acier est proscrit dans ce type de pêche sous peine de ne voir aucune touche. Deux autres poissons chassent sur les tapis de roche en quête de nourriture. La carpe rouge et le Thiof (mérou bronzé). Ces deux espèces procurent de violentes attaques et des combats tout en puissance. Ne pas hésiter à brider le poisson s’il se dirige trop vite vers les racines de palétuviers. Elles sont garnies d’huîtres et qui couperont vos bas de ligne à coup sûr.
Compte rendu d’un voyage ornithologique en Casamance
Voici un article écrit par des membres du Corif et de la LPO. Un témoignage sur leur voyage ornithologique en Casamance.
Prendre le bateau pour rejoindre Ziguinchor et la Casamance. tout ce qu’il faut savoir sur ce voyage en bateau vers la Casamance.
Envie de découvrir les festivals de Casamance? Vous trouverez dans cet article les dates à ne pas manquer!
Tout ce qu’il faut savoir pour rejoindre a casamance. Voyagez en bateau, par la route ou par avion…